Avec beaucoup de retard par rapport aux autres plateformes, voici donc PES 6 sur DS. Contrairement à sa concurrente directe, la PSP, il faut bien avouer que la petite portable Nintendo n'offre pas les mêmes capacités techniques, surtout en matière de 3D... Alors Konami a-t-il trouvé les ressources nécessaires pour nous offrir un PES 6 aussi prenant que sur les autres consoles ? La réponse se trouve là, juste en dessous.
Et voilà, encore un PES pour ma pomme. En cumulant toutes les différentes éditions de toutes les consoles, j'ai un paquet de tests à mon palmares. Honnêtement, il y en a tellement que j'ai perdu le compte, mais le pire, c'est que j'y prends encore plaisir. Surtout lorsqu'il s'agit une version spécialement développée pour une machine, comme c'est le cas ici pour la DS. Maintenant, il faut se demander si ces modifications n'ont pas trop dénaturé le jeu... et hélas j'ai bien peur que ce soit le cas. Tout d'abord, on se rend rapidement compte que le jeu ne tire pas profit des deux écrans, puisque celui du bas n'affiche qu'un radar ou un menu simplifié de formation (au choix dans les options), pareil pour l'utilisation des fonctions tactiles, qui ne servent qu'à naviguer dans les menus et à contrôler les caméras lors des replays. Donc voilà, c'est dit : PES 6 ne présente donc aucune nouveauté majeure. Mais que donne-t-il par rapport aux autres ? Eh bien pas grand-chose non plus, malheureusement.
PES 0.5
Comme je l'ai déjà dit plus haut, la DS est vraiment limitée en ce qui concerne la 3D. Du coup, il a fallu tout simplifier à mort, ce qui fait que graphiquement, on retrouve à peu près le niveau de ce bon vieux ISS Pro Evolution époque PSone, en plus laid. Pareil pour les animations, réduites ici à leur plus simple expression. Malgré tout cela, le jeu affiche encore des saccades lorsque beaucoup de joueurs sont dans la surface de réparation. Quant à la maniabilité, elle aussi en a pris un coup, étant donné que les joueurs sont rigides comme du bois. Les tirs manquent également de précision (on n'a du mal à ajuster son shoot) et les dribbles ont quasiment disparu, même si l'on retrouve encore les une-deux. L'IA des joueurs ne s'en sort pas trop mal en revanche, même si les gardiens sont de vraies passoires. Question contenu, c'est faible aussi : si au niveau des équipes nationales le jeu est bien fourni, on n'a droit qu'à 10 clubs seulement, et parmi eux aucun ne sont français ni espagnol. Dur. En termes de compétitions, on en compte à peine deux : la classique Coupe Konami ainsi qu'un mode Tour du Monde qui n'est qu'une espèce de Master League light. Heureusement, toutes les options de formation sont là, elles, aussi bien pour l'ensemble de l'équipe que pour les joueurs. Les fins stratèges pourront donc s'en donner à cœur joie. A noter également la présence d'un mode multi qui permet de jouer à deux avec une seule cartouche. Hélas ces quelques points positifs ne suffiront pas à rendre le jeu véritablement intéressant. Finalement, le pire, c'est que Konami a carrément fait du bon boulot. Faire tenir PES 6 sur DS, ça revient à vouloir faire rentrer Carlos dans une Smart. Ils y sont arrivés mais ça s'est fait au prix de coupes trop importantes. Du coup, on est loin de la simulation qu'offrent les autres versions.